Le signalement des événements sanitaires indésirables est un acte citoyen qui bénéficie à tous.

En tant que patient, association de patients, consommateur ou usager, vous pouvez participer à l’amélioration de la qualité et la sécurité des produits de santé, des produits de la vie courante et des actes de soins.

Votre rôle est complémentaire à celui des professionnels de santé.

Grâce à vos signalements, les autorités sanitaires peuvent :
– Identifier de nouveaux risques et mieux connaître ceux qui sont déjà identifiés
– Mettre en œuvre des mesures pour prévenir ou limiter ces risques sanitaires, par la diffusion de mises en garde ou le retrait du marché de certains produits.

EI1

Signaler un effet indésirable lié à des produits de santé (médicament, dispositif médical, etc.) peut aboutir à :
– modifier une notice,
– restreindre certaines prescriptions à des spécialistes
– ou encore de retirer du marché des médicaments ou du matériel médical jugés dangereux.

EI2

Signaler un effet indésirable lié à l’utilisation d’un produit de la vie courante, y compris certaines denrées alimentaires ou les produits cosmétiques, peut permettre par exemple :
– d’ajouter un pictogramme sur l’emballage ou une mise en garde sur la notice,
– de rappeler des lots,
– ou encore de retirer le produit concerné du marché.

EI3

Déclarer un évènement survenu au cours ou à la suite d’ un acte de soins peut contribuer à :
– l’évolution des recommandations des bonnes pratiques, en matière d’hygiène des soins notamment,
– ou à renforcer la vérification de l’identité avant une intervention chirurgicale par exemple.

Pour signaler :
https://signalement.social-sante.gouv.fr/espace-declaration/profil

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La Plateforme de Coordination et d’Orientation de l’Orne, spécialisée dans les troubles du neuro-développement est un dispositif porté juridiquement par le Centre Psychothérapique de l’Orne en partenariat avec la fondation Normandie Générations et le centre d’éducation spécialisée La Providence.


La PCO TND 61 s’adresse aux enfants âgés de moins de 7 ans ayant une suspicion de trouble du neuro-développement et aucun parcours diagnostique en cours. L’adressage vers celle-ci est médical.


Si vous avez des doutes concernant le développement de votre enfant : parlez-en à un médecin.


Celui-ci a la possibilité de confirmer ou non un écart inhabituel de développement via le formulaire de repérage des troubles du neuro-développement. En cas d’écart inhabituel, un médecin peut orienter votre enfant vers la PCO TND 61, en envoyant ce document par voie postale ou par mail.


La demande sera évaluée par les professionnels de la plateforme, en cas de recevabilité de la demande, la famille ainsi que le médecin adresseur seront contactés afin de proposer un parcours coordonné de bilan(s) et/ou de suivi(s) adapté aux besoins de l’enfant.


Les objectifs de la PCO :

  • Améliorer le repérage des enfants présentant des TND ;
  • Améliorer l’accès au diagnostic ;
  • Favoriser les interventions précoces afin de réduire les risques de sur-handicap ;
  • Structurer un parcours de soins sécurisé, fluide et multidisciplinaire ;
  • Garantir une importante diminution du reste à charge des familles.

 

L’équipe de la PCO TND 61 :

Dr ABOUN, pédopsychiatre

Dr CARDAS, neuropédiatre

Mme PICHEREAU, psychologue coordinatrice

Mme BOISNARD, secrétaire

 

Les coordonnées de la PCO TND 61 :

Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

( 02.33.80.71.99

 

 

 

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La Journée de psychiatrie normande s'est déroulée le 6 Avril 2023 au Centre Psychothérapique de l'Orne.

L'homme augmenté sera-t-il l'objet de la folie ?

Intervention du Pr Raphaël GAILLARD (PARIS)

Traitement du trouble bipolaire dans le Péri-partum

Intervention du Pr Raoul BELZEAUX (MONTPELLIER)

Lithium et insuffisance rénale : le point de vu du néphrologue

Intervention du Pr Dominique GUERROT (ROUEN) 

La catatonie : un vieux syndrome toujours d'intérêt

Intervention du Pr Ali AHMAD (LILLE)

La catatonie périodique : clinique d'un phénotype de psychose qui défie la CIM et le DSM

Intervention du Dr Jack FOUCHER (STRASBOURG)

"Mince on me demande de partir avec la CUMP, que vais-je donc pouvoir faire ?"

Intervention du Dr NATHALIE PRIETO (LYON)

La psychiatrie de la personne âgée

Intervention du Dr Anne Sophie SEIGNEURIE (PARIS)

Trois minutes pour convaincre : 7 internes et 3 infirmiers nous parlent

Dr Maud ROTHARMEL - Pr Pascal DELAMIEURE

Situé au cœur de la ville d’Alençon, à l’angle de la rue Anne-Marie JAVOUHEY et de la rue Jullien, le Centre Psychothérapique de l’Orne traite la maladie mentale sous toutes ses formes.
Dépôt de mendicité, asile d’aliénés, hôpital psychiatrique : le chemin a été long du 18ème siècle à nos jours. Aujourd’hui le CPO ne ressemble plus guère à ce qu’il a été…

C’est en 1774 qu’est décidé la construction d’un dépôt de mendicité, par le Baron Antoine JULLIEN, il fera appel à l’architecte Jean DELARUE qui sera chargé des plans. Cette hôpital sera destiné à « enfermer les mendiants, vagabonds et gens sans aveu, pour servir aussi de maison de force, afin d’offrir un refuge, tant aux malheureux frappés d’aliénation mentale qu’aux mauvais sujets. Les filles sans mœurs, les enfants insubordonnés etc. y seront aussi enfermés »

Ces derniers, mal nourris, mal vêtus, frappés et enchaînés, seront enfermés dans des cachots humides et infects. Les deux sexes seront confondus, couchant par terre sur la paille rarement
renouvelée.

Durant cette même période, on construira la Chapelle. Celle-ci, est achevée en 1781 et dédiée à Saint-Antoine de Padoue. Sa forme rotonde originale rappelle le Panthéon de Rome. Elle est portée par 8 colonnes surmontées d’un dôme et éclairée de 8 croisées. Les vitraux provenant des ateliers de Chartres sont remarquables, notamment grâce à leurs couleurs vives. La chapelle est située au centre d’un ancien cloître. Avec la cour d’honneur, elle est inscrite aux monuments historiques depuis 1974.

Après la construction de la chapelle, on construit quatre bâtiments perpendiculaires tout autour. Quatre couloirs couverts relient l’ensemble… Une conciergerie est installée de part et d’autre de l’entrée, bien en avant du bâtiment.

L’ingéniosité de la construction du « bicêtre » permet de circuler sans avoir à sortir des bâtiments. Ces derniers se répartissent sur deux étages, des cours fermées se trouvent devant chaque pavillon et des arcades ouvrent sur la cour interne. L’administration actuelle en faisait partie…  

A l’image de bien d’autres dépôts de mendicité, l’organisation des lieux rappelle celle d’un cloître. C’est d’ailleurs à des religieuses que l’on va confier l’administration du dépôt…

Au fil des ans, en raison de l’augmentation de la population, le dépôt de mendicité s’agrandit. Et de nouveaux bâtiments sont construits, le bicêtre se transforme en asile. L’aliéné est alors un individu qu’il faut enfermer et surveiller, pour sa sécurité comme pour celle de la société. Chaque pavillon reçoit une catégorie spécifique de malades (tranquilles, gâteux, dangereux…). Les bâtiments s’organisent donc de façon très méthodique et précise, les hommes d’un côté et de l’autre les femmes.
En avril 1791, les sœurs arrivent du couvent de Sées. On leur confie la direction intérieure du Bicêtre.

 1792 : Départ des sœurs qui refusent de prêter serment civique. Elles sont remplacées par des entrepreneurs et des geôliers. Sous la révolution, le dépôt de mendicité se transforme en prison et la chapelle abrite le tribunal Criminel de l’Orne.

 1801 : retour de 6 sœurs.

 Janvier 1810 : un directeur est nommé ainsi qu’un garde magasin et un receveur. Ils surveillent les sœurs qu’ils tentent de remplacer. Elles s’en plaignent dans une lettre auprès de la Duchesse d’Angoulême.

 1819 : 2ème départ des sœurs

 C’est en 1828, qu’’Anne-Marie JAVOUHEY, fondatrice de la congrégation de Saint-Joseph de Cluny, prend la gestion de l’établissement.

Elle se rend au dépôt de mendicité d’Alençon. Horrifiée par le spectacle qui lui est montré, elle nous donne sa vision : « c’est une maison composée de 80 aliénés des deux sexes et de 40 ou 50 autres malheureux. Cette maison était dans un état déplorable depuis de longues années. Il y avait au moins 15 furieux qu’on n’osait aborder qu’avec la force armée. Plusieurs d’entre eux ne portaient aucun vêtement depuis 2 à 3 ans. Ils avaient des barbes jusqu’à la moitié de la poitrine, ils se fourraient dans la paille comme des chiens en poussant des cris et des hurlements. On trouva le cadavre d’un aliéné mort dans sa loge depuis quelques jours sans que personne s’en fut aperçu ».

Dès le lendemain, elle décide de rester avec quelques sœurs. Faisant preuve d’un dévouement et d’une gentillesse sans égale, les religieuses réussissent à calmer les malades, à les habiller et à rétablir l’ordre dans la maison. Certains malades arrivaient même à travailler dans les jardins, ils ne voulaient voir personne sauf les religieuses qu’ils regardaient comme des anges. De loups furieux, ils sont devenus des agneaux…

Durant 143 années, les religieuses de la congrégation St-Joseph de Cluny ont organisé la vie interne de l’établissement.

C’est l’existence d’un idéal religieux qui permet une transformation radicale des conditions de vie du dépôt de mendicité. Grâce au charisme d’Anne-Marie JAVOUHEY, à son sens de l’organisation, l’asile fait peau neuve, les malades sont plus calmes. 

La vie s’organise en fonction des règles religieuses. Les conduites et les comportements sont dictés par la morale religieuse qui s’intègre dans les bases du traitement moral. Les sœurs se consacrent avec le même dévouement au fonctionnement de la pharmacie, de la cuisine, de la lingerie, de la buanderie et de la ferme…

La ferme occupa une grande place au sein de l’asile. Certains patients participaient à l’entretien du jardin et de la ferme. C’étaient pour eux un moyen de s’échapper quelques heures de leurs pavillons, mais aussi thérapeutique.

Il est vrai au début du siècle, un immense jardin s’étend sur une grande partie du terrain de l’asile. De nombreux produits (choux, carottes, poireaux, pommes de terre, fruits divers ou à cidre) sont ainsi cultivés, récoltés par les malades. Ces produits son consommés sur place, ce qui permet à l’asile de vivre en autarcie. Il y avait aussi de nombreux animaux (porcs, brebis, vaches, poules) sur le site de MONTFOULON.

Un pécule était versé tous les mois aux malades et certains avaient le droit à du cidre pendant leur repas.

Les produits sont consommés pendant plusieurs années sur place, l’asile a ainsi vécu en grande partie grâce à ses ressources « une ville dans la ville ». Différents métiers se développent : serrurier, cordonnier, couvreur, maçon, porcher, boulanger etc.

Mais après la seconde guerre mondiale, et surtout dans les années 1960-70 ; l’activité de la ferme commence à décliner. Le jardin se trouve réduit par les nouvelles constructions, la prise en charge à l’extérieur se développe. De plus, avec l’évolution de la société et des mentalités le travail des patients, à cette échelle, est considéré comme une forme d’exploitation abusive. La modernisation de la gestion hospitalière rend caduque la production alimentaire en interne.

La société se transforme, les idéaux aussi. Le XXème siècle va connaître de grandes évolutions, la création d’un statut pour les infirmiers, les deux guerres mondiales, la mise en place d’un concours pour les infirmiers et par là-même une revalorisation de leur fonction, l’avènement de la psychiatrie et l’instauration des psychothérapies.

La vie asilaire se transforme en vie institutionnelle. Les médicaments deviennent de plus en plus performants ainsi que les différentes techniques de soins. L’arrivée des neuroleptiques en 1952 va révolutionner la vie de l’hôpital. A la fin des années 1960, l’idéal religieux est remis en cause….

De 18 sœurs à l’origine, à plus de 60 juste avant la seconde guerre mondiale, elles ne sont plus que 11 à leur départ en 1971. A cette occasion, la Mère Provinciale rappelait « il nous faut partir….parce que les vocations se raréfient. Et parce qu’une maison comme celle-ci exige de plus en plus un personnel qualifié et spécialisé que nous n’avons plus ».

Il y aurait beaucoup à raconter encore…. Grâce au travail du personnel soignant et administratif, le Centre Psychothérapique de l’Orne continue de vivre pour les patients, l’histoire n’est pas terminée, a nous d’écrire la suite…

« Seule l’histoire n’a pas de fin »
(Charles BEAUDELAIRE)

En 2018, le Centre Psychothérapique de l'Orne a décidé la création d'un comité du patrimoine afin de préserver la mémoire de cet héritage. Le comité projette la création d'un musée qui accueillera objets et témoignages du passé.